Histoire de nos lieux de réunion
L’histoire de nos lieux de réunions ne manque pas de pittoresque. Le premier que j’ai connu fut le Café du Boulevard où nous étions bien accueillis mais dont la seule boisson connue était la bière. A 10h du matin dans un estomac de 15 ans pratiquement vide, c’était dur. C’était aussi incompatible avec nos plus jeunes adhérents. Notre étape suivante fut une petite maison que le bureau d’aide sociale venait de quitter et que la ville mettait à notre disposition. Elle se trouvait derrière Saint Hilaire et donc bien située. L’ennui était que le plafond laissait passer la pluie. Et ces jours maudits, il fallait nous voir déambuler de table en table avec nos albums à la recherche d’un coin sec…
Nous passâmes alors chez les pompiers et plus précisément dans la salle sur rue du 1er étage au dessus de la société de musique. Là le pittoresque apparaissait l’hiver. Un très gros feu disséminait sa poussière dans la salle avec une zone centrale où les membres cuisaient à rouge saignant et une zone périphérique où les membres découvraient l’intérêt de la congélation pour une bonne conservation de leur viande personnelle.
Notre errance se poursuivit et nous nous installâmes dans l’ancien dispensaire, rue Gustave Desmettre. Le bâtiment était solide mais pas les carreaux qui ne résistaient pas aux visiteurs indésirables, lesquels aimaient forcer notre armoire.
Enfin le centre culturel Albert Desmet fut construit et un coin de paradis se trouva mis à notre disposition. Une salle bien dimensionnée, proportionnée à l’Amicale, sans poussière, sans pluie, avec la lumière nécessaire à la philatélie. Il est des nuits où des cauchemars me poursuivent et me disent « ton temps de paradis est terminé, tu dois reprendre ton errance. » heureusement, je me réveille et le cauchemar s’évanouit.
Jean BOLVIN
